PARIS Sipa — Soixante-dix ans après la rafle, Michel Muller se souvient encore de ces six jours qu'il a passés au Vélodrome d'Hiver la chaleur étouffante sous la verrière, le bruit infernal qui résonnait et l'odeur épouvantable qui régnait. Il avait sept ans et demi. Ce qui l'a frappé à son arrivée, c'est la tour Eiffel, située juste à côté "Je l'avais jamais vue aussi grande, c'était immense". Depuis Ménilmontant, où sa famille habitait durant la guerre, il apercevait la tour de fer, mais toute petite. Les 16 et 17 juillet 1942, environ juifs avaient été arrêtés en région parisienne sur instruction du gouvernement de Vichy. Plus de d'entre eux, en majorité des enfants, allaient être parqués plusieurs jours au Vel d'Hiv' à Paris. Michel Muller se rappelle surtout l'inconfort des lieux. La verrière du Vel d'Hiv' "diffusait la chaleur mais aussi le bruit". "Tout résonnait ... c'était infernal", a-t-il confié dans un entretien téléphonique à Sipa. Les lampadaires éclairaient la foule "nuit et jour". Des toilettes, bouchées, émanait une "odeur épouvantable" mêlant urine, excréments et grésil, un désinfectant. Malgré ces conditions, le vélodrome a servi de terrain de jeu aux enfants. Sa piste en bois avait des "virages très relevés, presque verticaux - c'était magnifique", décrit le septuagénaire. Il raconte qu'avec des copains rencontrés sur place, ils avaient trouvé des dossards de coureurs "on descendait les pistes". Le petit Michel, sept ans et demi, ne comprenait pas très bien pourquoi il était enfermé là avec sa soeur Annette, neuf ans, et leur mère. "Je me demandais ce qui se passait", dit-il, en assurant pourtant "étant avec ma mère, je n'avais pas peur". Son père, immigré juif polonais, s'était caché la veille de la rafle car le bruit courait d'une vague d'arrestations imminente; les précédentes opérations n'avaient visé que des hommes. "On ne pouvait pas imaginer qu'on allait arrêter des femmes, des enfants, des vieillards", souligne M. Muller. Michel, Annette, leurs frères Henri et Jean, âgés de 11 et 10 ans, et leur mère ont été emmenés à la Bellevilloise, une salle de Ménilmontant utilisée comme "centre de tri". "Les familles qui avaient un père prisonnier de guerre étaient sursitaires et les autres partaient", explique-t-il. Sa mère a demandé à une voisine dont le mari était prisonnier de faire passer ses deux aînés pour ses propres fils, exfiltrant ainsi Henri et Jean. Mme Muller et ses deux derniers ont été conduits au Vel d'Hiv', puis transférés au bout de six jours à Beaune-la-Rolande Loiret. Dans ce camp, "on avait chaud et soif", se remémore Michel. Après environ deux semaines, sa mère a été envoyée vers une destination inconnue, avec d'autres adultes et des adolescents de plus de 14 ans. De cette séparation, il garde "un souvenir effroyable". "On hurlait", dit-il de lui-même et des autres enfants. "On essayait de s'accrocher à nos mères". Les gardes "ont essayé de nous séparer avec une lance à eau", relate-t-il. Les cris ne cessant pas, ils ont fait venir à l'entrée du camp une voiture allemande équipée d'une mitrailleuse. "Un silence de mort" s'est alors abattu "on s'est tu, elles sont montées dans les camions et elles sont parties". Après la guerre, il apprendra que sa mère est morte à Auschwitz. Le petit garçon est resté encore deux semaines à Beaune-la-Rolande avec sa soeur, malade. Il se débrouillait pour lui apporter à manger "on n'avait pas de gamelles, c'étaient des boîtes de conserve". "On se cherchait les poux", raconte-t-il sur le ton de la plaisanterie, en précisant parler au sens propre et non figuré. Sa voix devient moins enjouée lorsqu'il évoque la tonte. De honte, il a dissimulé son crâne sous un béret "c'est ce qui m'a le plus choqué pendant cette période, l'humiliation". Michel et Annette ont ensuite été transférés au camp de Drancy. Ils étaient détenus dans un étage où il n'y avait que des enfants. "Il n'y avait rien, on était à même le béton", dépeint M. Muller. Ses seuls souvenirs l'appel quotidien et la crainte d'être déporté. "On ne savait pas où, mais on savait que c'était l'horreur", souffle-t-il "pour Pitchipoï, comme on disait". Son père a revu un homme qu'il connaissait de son adolescence en Pologne et qui collaborait en France avec les nazis. Il lui a donné de l'argent pour qu'il obtienne la libération de ses proches. "Pour ma soeur et moi, ça a marché parce que les Allemands n'envisageaient pas de déporter les enfants tout de suite ... Pour ma mère, c'était trop tard", déplore M. Muller. "On a été sauvés à quelques jours près". Michel et Annette ont été conduits à l'asile Lamarck, dans le nord de Paris, mais le directeur a refusé de les remettre à leur père. Ce dernier a alors demandé à une nonne d'intervenir. Soeur Clotilde les a cachés dans un orphelinat catholique de Neuilly-sur-Seine Hauts-de-Seine, avec leurs frères Jean et Henri. Jusqu'à la fin de la guerre. cb/sb
Jene peux même pas demander à la lune car il n'y a en a pas. Bien obligé de constater qu'à ce stade, le savoir est dans la nature, sous sa forme solide, liquide, ou gaz. La nature est composée de molécules et d'atomes, comme tous les êtres vivants qui se développeront plus tard sur cette planète. J'en conclus que le savoir est dans la
Le 09/02/2015 à 945 MAJ à 1731Une marche blanche à la mémoire de Patricia Bouchon, le 14 février 2012. - AFPPatricia Bouchon, une mère de famille sans histoires, avait été retrouvée morte en février 2011 à Bouloc, en Haute-Garonne, après être partie courir, comme chaque matin. Le suspect, interpellé lundi matin, avait déjà été entendu dans ce homme, qui avait déjà été placé en garde à vue dans l'enquête sur le meurtre de la joggeuse Patricia Bouchon en février 2011 à Bouloc, en Haute-Garonne, a été interpellé lundi en examenSelon nos informations, le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire, ce lundi en début d'après-midi, avant d'être placé en détention provisoire. Il ne serait pas passé aux aveux. L'homme, âgé de 35 ans, aurait été reconnu par plusieurs témoins comme étant l'homme du portrait-robot, diffusé après les faits. Employé du bâtiment, le suspect vivrait replié sur lui-même et serait toxicomane, décrit comme ayant, parfois, un comportement agressif."Ce suspect avait déjà été entendu dans cette enquête. Le temps de sa garde à vue étant quasiment expiré, il devrait être déféré dans les plus brefs délais" devant la justice, a expliqué une source proche du dossier, confirmant une information du site internet de la Dépêche du suspect déjà entendu"Ce suspect avait été auditionné une première fois en octobre 2011 dans le cadre des investigations des enquêteurs", a précisé une autre source. "Il a ensuite été placé en garde à vue en janvier et en juin 2014, après avoir été reconnu par plusieurs témoins comme l'homme du portrait-robot diffusé en 2013", a-t-elle portrait-robot avait été élaboré dès le début de l'enquête sur la base du témoignage d'un automobiliste qui avait remarqué une Renault Clio de première génération immobilisée, sans lumière. Il avait alors aperçu le conducteur à la lumière de ses phares, vers 4h30 sur une petite route proche de Bouloc, là où Patricia Bouchon disparaissait cette même nuit du 14 février 2011, lors de son procureur s'exprime à 16h30Dans cette affaire, plus d'une dizaine de personnes avaient été placées en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Midi-Pyrénées, avant d'être mis hors de l'issue de multiples vérifications, "aucun lien n'avait pu être établi entre cet homme et l'affaire de Bouloc", avait alors déclaré le procureur de Toulouse de l'époque, Michel procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, a annoncé la tenue d'une conférence de presse lundi vers mère de famille sans histoiresÂgée de 49 ans, Patricia Bouchon, secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains et mère de famille sans histoires, était partie le 14 février 2011 vers 4h30, comme chaque matin, faire son jogging autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse. Cette femme mince de 1,60 mètre et 50 kilos, aux cheveux châtain clair, n'est jamais corps n'a été retrouvé qu'un mois et demi plus tard dissimulé dans un conduit d'eau sous une petite route à 14 km de chez elle. Patricia Bouchon avait eu les vertèbres et le crâne enfoncés par des coups. Son meurtrier avait aussi essayé de l'étrangler, mais n'aurait pas abusé d'elle. Dans cette affaire, une dizaine de personnes avaient été placées en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Midi-Pyrénées, avant d'être mis hors de cause.
Charlenede Monaco affiche désormais une coiffure mi-crâne rasé, mi coupe au bolL'épouse du prince Albert II arborait une coupe de cheveux punk lors d'une distribution de cadeaux de Noël, organisée au Palais princier mi-décembre.Elle persiste et signe ce choix capillaire pour le moins inattendu de la part de la princesse, en rasant la nuque et l'autre côté.Fnac: Indiana Jones, Indiana Jones : Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, James Rollins, Jack Rollins, Milady". .Cette macabre découverte concernant un crâne et des os d’enfants a été faite dans la cave d’un immeuble parisien. C’est un gardien qui a trouvé les restes. Photo d’illustration d’un crâne / Crédit Photo Pixabay – elianemey Il y a déjà quelque temps, au mois de février dernier, des personnes avaient découvert sous le sol d’un supermarché du deuxième arrondissement de la capitale plus de 200 squelettes, les résultats de l’enquête avaient permis de déterminer qu’il s’agissait d’ossements qui provenaient d’un ancien cimetière du XIVe siècle. Mais cette fois c’est dans la cave d’un immeuble du XIVe arrondissement de Paris qu’un gardien qui avait décidé de faire un peu de nettoyage a découvert un crâne et des ossements humains. Selon Le Parisien, les premières informations des enquêteurs chargés de l’affaire laisseraient penser qu’il pourrait s’agir d’un crâne d’un tout jeune enfant et d’autres ossements ont été mis en évidence, des os humains de jeunes adultes et d’adolescents. Dans une cave, un gardien découvre des os et le crâne d’un enfant Un anthropologue s’est rendu sur les lieux pour aider les enquêteurs à mettre une date sur les restes humains, selon les premiers renseignements les ossements remonteraient à une période allant de dix à trente ans. Les résultats d’identification devraient prendre quelques semaines avant de connaitre de plus amples renseignements sur ces ossements. Des recherches supplémentaires vont être entreprises pour savoir si d’autres ossements pourraient être encore dissimulés dans le sol de cette cave d’immeuble. On peut lire que sous l’ancien régime, des cimetières avaient été déplacés pour être regroupés par la suite dans la capitale. Le crâne de l’enfant étudié à l’institut médico-légal D’autres hypothèses sont à prendre en compte, un crime non élucidé, une mort accidentelle. L’enquête a été confiée à la brigade de la protection des mineurs BPM de la police judiciaire. Pour l’instant, tout cela reste des hypothèses, le crâne a été transmis à l’institut médico-légal ou il va être étudié pour savoir exactement les circonstances de la mort ainsi que l’âge de l’enfant. Allerà la recherche; Aller au menu; Aller au pied de page; Fermer . OK. Employeur. Entreprise; Employeur du secteur des services à la personne; Administration et collectivité territoriale; Artiste du spectacle, mannequin; Entreprise du secteur pharmaceutique; Taxe de solidarité additionnelle; Employeur du secteur des IEG; Obligation d’emploi des travailleurs handicapés; Contribution
Pilotell - Mort de Raoul Rigault Un romancier Armand Lanoux qui n’a pas bien compris ce que pouvait être l’ambiance, le 24 mai 1871, rue Gay-Lussac, raconte que le caricaturiste Pilotell, commissaire de la Commune et évidemment menacé lui-même, est venu ce jour-là dessiner le cadavre de Rigault, chef de la Sûreté, sur place. Il y a en effet une eau-forte de Pilotell qui représente la mort de Raoul Rigault. Raoul Rigault, le procureur de la Commune, a été fusillé ou plus simplement exécuté d’une balle dans le crâne, rue Gay-Lussac le mercredi 24 mai 1871. Les Versaillais avaient conquis le quartier latin. J’ouvre une parenthèse pour signaler une étonnante erreur de Tardi, qui a pourtant dessiné un Paris communard extrêmement touchant et précis pour un scénario que je ne trouve pas à la même hauteur. Sur une de ses vignettes, on voit un Panthéon surmonté d’une croix. Les branches de la croix avaient été sciées le 31 mars et le montant vertical restant était devenu la hampe d’un immense drapeau rouge, comme on le voit d’ailleurs dans le même livre quelques pages plus loin. Je referme la parenthèse et reviens à Raoul Rigault. Maxime Vuillaume, avant d’être arrêté et conduit à la cour martiale du Luxembourg, est passé par là le lendemain matin à 7 heures. Partout des morts. Morts de la veille, morts de la nuit, morts du combat ou de la fusillade. Au pied du haut mur du couvent des Dames-Saint-Michel, au carrefour de la rue Saint-Jacques, toute une file de morts. Les faces cachées sous une couche de paille sanglante. Des morts encore contre la maison étroite, au portail ogival, aujourd’hui le numéro 26 de la rue Gay-Lussac. Tout près, adossé au mur de l’institution Lelarge, un cadavre coiffé d’un képi rabattu sur le front. Celui d’un vieillard, le père Philippe, conducteur d’omnibus de la ligne Montmartre-Saint-Jacques. On l’a pris, l’infortuné, pour quelque soldat d’un corps franc. Un rassemblement, en face de la barricade éventrée de la rue Royer-Collard. Hommes, femmes, causant avec animation. Je m’approche. Je jette un regard furtif… Horreur! Un officier fédéré. Un commandant. Étendu. La tunique grand ouverte. La chemise tachée de rouge. Les pieds nus. Les galons des manches arrachés. La tête recouverte à demi d’un linge ensanglanté. Un soldat, qui se détache du groupe, s’agenouille, soulève le linge. Rigault! Rigault, que j’ai quitté la veille, là , à cent pas… Il me semble que tout mon sang, à moi, s’en va. Mes jambes se dérobent… Encore un regard… C’est bien lui… C’est bien sa barbe… raidie de poussière et de sang… Le crâne fracassé… Je presse le pas… Quoi que l’on puisse penser de l’action policière de Raoul Rigault pendant la Commune, il faut signaler qu’il est allé revêtir son uniforme… à un moment où d’autres essayaient de dissimuler le leur. Tous l’ont dit il est mort bravement. Les chaussures enlevées volées et les cadavres pieds nus sont une constante de la Semaine sanglante. Le caricaturiste Pilotell était commissaire spécial de la Commune. Il est passé lui aussi rue Gay-Lussac. Bien évidemment, il ne s’est pas arrêté pour dessiner le cadavre de son ami. La seule chose à faire était de s’éloigner au plus vite, avant d’être reconnu, dénoncé et fusillé. L’eau-forte a été dessinée beaucoup plus tard, à Genève où Pilotell s’était réfugié. Maxime Vuillaume était lui aussi à Genève. Il se souvient… Tous les jours, désormais, je vois Pilotell. Au café du Nord. Au café d’Orient. Au café de la Poste. On passe sa vie au café, condamnés à l’inaction, discutant, disputant, ressassant les mêmes histoires… Est-ce la majorité ou la minorité qui perdit la Commune? Un tel était-il à telle barricade ou n’y était-il pas? Si un tel était, par hasard, un mouchard!… Tristes jours. […] Pilotell dessine. […] Je me vois aussi, dans ma chambre de la rue Guillaume-Tell, étendu de tout mon long sur le carreau, servant de modèle à Pilotell pour son eau-forte de Rigault mort. L’eau-forte a été publiée dans l’album Croquis et Caricatures. Pilotell et Maxime Vuillaume ont reconstitué la position de Rigault, et Vuillaume a posé pour son ami. Comme on le voit sur la reproduction de la gravure, Pilotell a écrit vu le 24 mai 1871 à 5h du soir il a vu, et puis, plus tard, il a dessiné. Maxime Vuillaume a raconté une dernière fois cette mort, avec la précision que Raoul Rigault a été exécuté d’une balle dans la tête par un Versaillais qui ne savait même pas qui il était, dans un article de la revue Floréal en 1921, cette revue et cet article sont sur Gallica, là . Merci à Jean-Pierre Bonnet pour cette précision! à suivre Livres cités Lanoux Armand, La Polka des canons, Grasset 1970, — Le Coq rouge, Grasset 1971. Tardi Jacques et Vautrain Jean, Le Cri du peuple, Casterman 2001-2004. Vuillaume Maxime, Mes Cahiers rouges Souvenirs de la Commune avec un index de Maxime Jourdan, La Découverte 2011. Pilotell, Avant, pendant et après la Commune, Croquis et caricatures à l’eau-forte, Imprimerie Delatre, Londres sans date.
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